Saviez
vous que le premier véhicule à propulsion électrique date de 1881!
La
voiture électrique fut rendue possible grâce à
la commercialisation des premiers accumulateurs au plomb en 1895
… Evènement inattendu, lors de la première course
de véhicule motorisé en 1896 aux U.S.A ce sont les
deux seules voitures électriques engagées, sur les
seize au départ, qui raflent les deux premières places
! ! !
Et pourtant, en ce début du
XX siècle, la bataille fait rage entre le moteur à
explosion et le moteur électrique, qui possédait déjà
des machines pour les recharger !
Les critiques de l’époque, nous interpellent aujourd’hui
! Pas assez puissant et trop silencieux, donc dangereux pour les
piétons …
L’insuffisance des centrales de recharge de plusieurs véhicules,
le poids trop important des accumulateurs, le remplacement du «
crank », vous savez la manivelle … par les démarreurs
électriques sur les moteurs à explosion … devaient
malheureusement mener le moteur électrique à la défaite
... pour ce qui allait être quelques années plus tard
un très, très grand marché …
Il faudra attendre les années
60 que les progrès en la matière génèrent
un réel regain d’intérêt pour le moteur
électrique, tous comme la pression des « environnementalistes
» ainsi que la prise de conscience que les réserves
de pétrole ne seront pas éternelles …
C’est à la même époque, que les Américains
sont à la recherche de générateurs pour leur
programme spatial. A l’évidence c’est la pile
à combustible hydrogène / Oxygène qui apparaît
comme le générateur privilégié, bien
que ce procédé soit connu depuis 1839 !
Cette vague de recherche se continuera
jusqu’en 1968, et permettra de nombreux progrès dans
le domaine des générateurs électriques, mais
aussi de confirmer que la pile à combustible nécessitera
de longues et coûteuses recherches pour être appliqué
à l’automobile…
C’est en 1971 que la GULF GENERAL
ELECTRIC propose le premier prototype de véhicule électrique
équipé d’une pile à combustible. Elle
sera suivie début 1974 par un autre véhicule nommé
l’Enfield 8000 et produite en Grèce.
La crise pétrolière de 1974 va aussi relancer avantageusement
les progrès du dossier « moteurs électriques
». Différentes techniques seront utilisées pour
réaliser les voitures électriques de demain, mais
la crise pétrolière rétablit dès les
années 80, un nouveau désintéressement s’installe,
alors que le moteur à explosion à déjà
fait lui, des progrès spectaculaires, tant en puissance qu’en
consommation, et ce n’est qu’un début …
Aujourd’hui en 2000, les données
sont sensiblement différentes, le moteur à explosion
n’a cessé d’évolué, et évoluera
encore. Néanmoins, la technologie des accumulateurs a fait
des pas de géant avec les nouveaux besoins généré
par l’électronique portable.
Ces nouveaux accumulateurs dont nous n’aborderons pas ici
les subtilités techniques et surtout chimiques, se sont fait
plus léger, moins encombrants, moins dangereux (risques d’explosions)
et de moins en moins polluant, tout en décuplant leur capacités.
C’est avec ces nouvelles technologies
que la voiture électrique revient sur le devant de la scène.
Il suffit de constater que la majeure partie des constructeurs européens
ont un ou plusieurs prototypes dans leurs cartons …
Ford avec sa « Ka électrique » allie performances
et autonomie avec des batteries aux Lithium Ion. Dotée d’un
moteur de 88CV offrant un couple de 19,4mkg la e-Ka autorise 130
Km/h en pointe et pour passer de 0 à 100 Km/h ne demande
que 12’’7 seulement !
L’autonomie peut selon le concepteur, s’étendre
de 200 Km si la vitesse est maintenue à
80 Km/h, ce qui est une belle performance, mais à quel prix
? Cela n’est pas précisé.
Alors, qu’en condition normale d’utilisation, il vaut
mieux tabler entre 120 / 150 Km avant de recharger. C’est
tout de même 2 fois plus performant que ses concurrentes ‘du
commerce’ ; Citroen Saxo, Peugeot 106, Renault Clio, grâce
au gain de poids 280 Kg soit 70% de moins que des batteries classiques.
Smart, s’y atèle aussi
avec la Sté Zitek le spécialiste Britannique de la
transmission qui a développé une Smart Electrique.
Dotée de batteries au Chlorure de nickel et Sodium, la plus
branchée des Smart reçoit un moteur de 30 kW, annonce
100 Km d’autonomie et une vitesse de pointe de 105 km/h. A
peine plus longue que la Smart biplace (2,58m contre 2,50) la MetroCube,
prototype urbain imaginé par Pininfarina ne consommerait
que quelques décilitres d’essence au démarrage,
un moteur électrique prenant tout de suite le relais !
Plutôt que le tout-thermique
ou le tout-électrique, les constructeurs penchent pour un
mélange des 2, et les Japonais ont une longueur d’avance
… avec la Prius de Toyota !
Elle est surement la seule aujourd’hui, qui utilise le mieux
la répartition des 2 énergies, car elle utilise simultanément
un moteur thermique et un moteur électrique, qui sont régulés
par un calculateur afin d’optimiser la puissance du véhicule
et sa consommation.
C’est aussi la seule berline qui ressemble à n’importe
qu’elle autre, qui roule jusqu'à 160 Km/h et dont le
prix au Japon n’est que de l’ordre de 110.000 F. Cela
laisse rêveur lorsque l’on sait qu’en deux ans,
il s’est vendu 30.000 exemplaires de la Prius au Japon !
De leur coté, Renault avec
son prototype Kangoo et PSA avec son Berlingo Dynavolt font pâles
figure. Le soutien aveugle des pouvoirs publics du « Tout
Electrique » a fait des ravages aussi bien chez les constructeurs
automobiles Français, mais aussi chez notre fabricant de
Batteries, 1a Saft avec la construction d’une usine de batteries,
dont le coût exorbitant, face aux besoins du parc Français
existant (5 000 véhicules électrique seulement) ne
parvient toujours pas a rimer avec rentabilité, mais plutôt
avec des pertes aussi conséquentes que constantes chaque
années.
Alors, vers quelle orientation faut-il se tourner ?
Pour notre part, nous sommes convaincu
qu’il faut rester simple et rationnel.
Les nouvelles technologies de batteries, (NiMh, LiIon, etc…)
sont aujourd’hui encore trop chère, car trop immature
et non produite en volume.
Une orientation vers l’hybride (Thermique & Electrique)
nous semble réaliste et incontournable. Seul les choix de
gestion de ce couple restent le Graal de son juste équilibre
donc de sa réussite, accompagné d’un soupçon
de changement de mentalité.
Cette orientation est la nôtre, avec pour challenge le ratio
«Performances / Prix»
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